Techniques de Méditation
Les études scientifiques commencent de plus en plus à démontrer comment agit la méditation sur le cerveau, l’humeur et la longévité.
J’écrirai un petit article dessus mais en attendant, je vous laisse le soin de faire un petit tour sur les moteurs de recherche afin d’y regarder de plus près. Dans cet article nous allons plutôt nous pencher sur la compréhension de la méditation et comment faire pour “arrêter de penser”.
Confondre la finalité avec la méthode
Et si la méditation était tout le contraire d’arrêter de penser ?
Et si la méditation c’était de toujours penser mais de ne pas donner d’importance à ce que l’on pense?
Et si en méditation nous allons toujours avoir des imprévus ou des choses qui nous dérangent à l’extérieur (les bruits…) ou à l’intérieur de nous-même (au début les images, les pensées, les sensations désagréables…).
Beaucoup de personnes croient que lors de la pratique de la méditation nous devons arrêter nos pensées tandis que c’est tout l’inverse : nous devons écouter nos pensées sans courir après l’histoire de celles-ci et revenir juste après dans son corps et dans son souffle et ressentir sans jugement. Il s’agit de créer de l’espace entre ce que l’on pense et ce que l’on ressent de façon neutre. Il s’agit de prendre de la distance avec ce qui nous arrive de l’intérieur comme de l’extérieur. Il s’agit d’arrêter de donner de l’importance à nos pensées et nos sensations qui ne nous servent plus. En agissant ainsi, nous apaisons notre réaction face à ce qui nous arrive et nous nous permettons de nous sentir plus joyeux.
A partir de cet instant, nous pouvons accéder à des pensées plus élevées de soi-même, du monde et des autres en général. Nous pouvons avoir une vision du monde et de notre réalité plus juste, plus positive et plus belle même si il y aura toujours des choses positives et négatives dans le monde, nous comprendrons la réalité différemment.
Mais alors pourquoi dit-on que la méditation c’est d’arrêter de penser?
C’est là tout le quiproquo d’une grande partie de la population qui a confondu la pratique avec le résultat.
Il est vrai que la conséquence de la méditation nous permet d’avoir plus d’espace entre nos pensées et pour les plus aguerris de stopper complètement les pensées mais la fin n’est pas le moyen. Le moyen est tout le contraire de la « fin ». En méditation, il faut accueillir et prendre conscience de ce flow de pensées et d’émotions qui surgissent dans notre tête. Nous n’avons pas appris à vivre avec de manière agréable aussi négatives qu’ils soient. Nous n’avons pas non plus appris à observer et accueillir ces flows de manière neutre. Ce que nous faisons la plupart c’est essayer de s’en débarrasser.
Si vous souhaitez pratiquer la méditation de manière à ce qu’elle fonctionne, au départ vous vous apercevrez que vous pensez énormément. Ce n’est pas parce que nous pensons davantage en méditation mais c’est parce que nous n’avons pas pris l’habitude d’observer nos pensées, ou mieux d’observer comment la structure de notre système nerveux et de notre système émotionnel fonctionnent. Nous avons simplement appris à réagir par rapport à ce qui arrive mais pas à les comprendre, ni à les observer. Certaines personnes pensent d’ailleurs que toutes les pensées viennent en même temps alors qu’il en est en réalité impossible. Les pensées interviennent les unes après les autres et le thème d’une pensée nous plonge vers un autre thème et ainsi de suite. Les émotions, elles, changent également par rapport à notre flux de pensées et par rapport aux différents points de vue que l’on se fait face à un évènement ou une situation.
La méditation c’est pouvoir observer tout ce qui se passe dans notre tête et dans notre corps sans jugement de façon “OK” (acceptation) ou de façon neutre (autorisation). Nous accueillons ou autorisons, non pas parce que l’on aime, parfois ce sera des sensations désagréables, mais parce qu’en mettant plus de résistance nous installons davantage de mal-être et plus il y a de mal-être et plus nous souffrons. Une nouvelle fois, il ne s’agit donc pas nécessairement d’accepter ou d’accueillir parce que l’on aime, mais il s’agit d’autoriser parce que c’est déjà là, c’est déjà présent.
Changer ce qui ne peut être changé est une perte d’énergie et d’enthousiasme alors que si nous changeons notre attitude, un nouveau monde apparaît, rempli de solutions et de créativités pour régler les problèmes. Il s’agit de ne pas s’attarder sur ce qui est déjà là si nous ne pouvons pas le changer. Ce qu’il faut changer c’est le moment présent d’après afin de ne pas rester dans une dynamique de mal-être. C’est ne plus se battre avec un mur en s’apercevant qu’il n’y a aucun moyen de gagner de cette manière. C’est au contraire se battre avec des outils plus adaptés pour le démolir. Ce mur c’est un mur du passé avec nos ressentiments, nos déceptions, nos croyances limitantes mais aussi nos peurs… En pratiquant la méditation, tout ce mur s’écroule petit à petit et nous allons vers l‘évolution et la « nouveauté positive ».
Il faut prendre de la distance avec ce mur, il s’agit de le démolir ou le contourner en étant plus malin que lui. Plus nous y sommes collés et il prend de la force, nous sommes très petits et impuissants face à ce mur à ce moment précis. En revanche, plus nous nous en éloignons et plus nous observons qu’il diminue, qu’il est possible de le combattre autrement.
La méthode est de ne plus lutter ou combattre l’ancien avec resistance et ressentiment mais se battre dans le bien-être pour le nouveau et laisser ce mur de pierre s’écrouler de lui-même. Comme l’a si bien dit Socrate :
[su_highlight background= »#ededeb »]“Le secret du changement, c’est de concentrer toute votre énergie non pas à lutter contre le passé, mais à construire l’avenir”. Socrate[/su_highlight]
À cette étape de compréhension, le non jugement et la non pensée interviennent. Ce sont deux conséquences (parmi tant d’autres à voir l’article sur : Les bienfaits de la méditation) de l’exercice fait au préalable. La gratitude apparaît et comme l’expliquent les études scientifiques c’est le plus haut état de conscience pour une psychologie positive.
La finalité de la méditation n’est pas en effet de ne plus avoir de pensées mais c’est d’aller au delà de la surface superficielle où les pensées se trouvent. C’est aller puiser plus loin en nous, en soi.
À cet endroit il n’y a plus de pensée ou du moins plus de pensées comme nous les connaissons. Cela va au delà. Ce sont des sentiments intenses de bien-être, d’amour, de lâcher-prise sur ce qui nous encombre, de bonheur intérieur et profond, de plénitude, quiétude, béatitude (et les mots sont petits) qui refont surface.
Pour résumer
Si vous partez avec l’idée que la méditation c’est d’utiliser la finalité/le but comme un moyen il y a peu de chances que vous réussissiez.
Au contraire en utilisant le vrai moyen : prise de distance et observation de façon neutre, sans nécessairement avoir besoin de réagir, aussi intense que ce soit, les pensées et émotions se régulent d’elles-mêmes en laissant place au calme et à la sérénité.
Ce n’est pas seulement la paix qui s’installera mais une vague de sensation de bien-être intense et de légèreté. Et faire face aux problèmes avec ces sensations comme celles-ci change toute la vie et c’est pourquoi je le souhaite à tout le monde.
Mais alors si nous ne sommes pas forcés de réagir, à quoi sert nos émotions ?
Nos émotions sont en réalité notre GPS INTERNE qui nous guide à l’adresse que nous voulons atteindre. Quelques soient les moyens que nous utilisons, nous voulons tous trouver le bonheur et nos émotions sont une indication qui nous montre si l’on s’y rapproche ou si l’on s’y éloigne.
Alors comment comprendre nos émotions, comment nous mènent-elles vers cette adresse : appelée l’adresse DU BONHEUR même quand le mal-être s’installe ?
Nos émotions quelles qu’elles soient sont censées être vécues comme une boussole, une indication vers l’endroit où nous nous trouvons. Notre GPS interne n’a pas de flèche pour nous dire vers quelle direction aller mais il utilise les émotions. Plus une émotion est négative et plus nous éloignons de notre adresse et plus une émotion est positive et plus nous sommes sur le bon chemin, nous nous en approchons.
A tout moment et à tout instant, notre GPS interne nous indique vers quel endroit nous diriger. Nous l’appelons aussi l’intuition !
À chaque fois que l’on a des émotions négatives c’est en général que notre soi intérieur ne pense pas du tout comme nous le pensons. Nous sommes éloignés de la réalité et nous faisons une distorsion (à cause d’un préjugé ou d’un stéréotype) de ce que l’on est en train de vivre ou de ce que l’on va vivre. Au contraire avec les émotions positives, notre perspective vis-à-vis de ce qui nous arrive est bonne. Notre soi intérieur est “d’accord” et nous fait part que c’est de cette façon qu’il faut voir les choses et que la direction est la bonne.
Essayez de pratiquer. Tout est question de régularité (que ce soit 5 minutes ou 1 heure par jour!).Vous y trouverez tous les bienfaits dont vous avez besoin!
Pratiquez régulièrement et un jour ou l’autre vous serez le maître de votre vie !
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